Du blogue d'Emmanuel Di Rossetti :
Quel est le problème avec la messe de Paul VI ?
Il y a maintenant plus de cinquante ans, l’Église catholique se dotait d’une nouvelle messe qui rompait d’une manière encore jamais vue avec la tradition de l’Ėglise. Les réformateurs n’avaient cependant pas prévu que la messe traditionnelle leur perdure. Ils étaient même persuadés du contraire. Et ils utilisèrent tous les moyens en leur possession pour arriver à leurs fins : la suppression de la messe romaine traditionnelle. Pourtant, force est de constater que cette messe continue d’attirer de nombreux fidèles, et parmi eux, des jeunes gens qui s’engagent, comme priants, comme séminaristes, à célébrer et à faire vivre cette forme du rite romain. Ces derniers sont souvent accusés d’être des fauteurs de trouble, des nostalgiques, des identitaires, et surtout, crime de lèse-majesté, d’être contre le Concile Vatican II, que l’on ne sépare plus de son propre esprit ; cet esprit du concile dont on se repaît sans jamais vraiment le qualifier, comme pour à peu près toutes les choses importantes. Dans l’Église comme ailleurs, les progressistes agissent en essentialisant leurs contradicteurs afin de les discréditer. La liturgie est le sommet et la source de la vie de l’Église comme le rappelle le dernier concile, et la liturgie est tradition. Pour dénouer la crise de la liturgie qu’elle porte en son sein, l’Église devra retisser les fils de la tradition abimée et blessée, même et surtout, si l’époque la presse de n’en rien faire.
Commentaires
Je pense qu'Emmanuel Di Rossetti identifie trop la messe Paul VI avec les dérives liturgiques de mai 68 en Europe Occidentale.
Il faut sortir de la polémique.
Que les personnes attachées à la messe traditionnelles demandent à leur prêtre le Canon 1 de la messe Paul VI (canon romain) en latin et orienté vers le soleil levant.
Ils ne verront même pas la différence.
Le mot "sacrifice" n'est plus prononcé, disent-ils ? Ce n'est pas vrai. C'est le Canon Romain.
Le besoin objectif des fidèles est juste dans 1° le retour des gestes de profond respect et 2° la retour du le caractère sacré de la messe que nos boomers avaient enlevé en transformant abusivement la maison de Dieu en une maison du peuple.
Bonjour Monsieur Arnaud Dumouch,
Je vous remercie infiniment d’avoir pris le soin de lire mon article. Cependant je ne critique pas la manière de célébrer qui, je suis tout à fait d’accord avec vous, n’est pas souvent respectée, mais bien plutôt l’élaboration de cette nouvelle messe où l’on trouve moins de 20% de l’ancien missel et qui fut sur bien des points élaborée en allant à l’encontre de Sacrosanctum Concilium. C’est ainsi que je dis que c’est plus la messe de Paul VI que celle de Vatican II. Mon point de vue n’est pas esthétique ou très peu, et en tout cas pas dans ses lignes, mais bien plutôt que l’on a fabriqué et donc abimé la tradition. Mon constat se rapproche beaucoup de celui de Benoit XVI comme il l’a clairement exprimé notamment lors de son séjour à Fontgombault.
Bien cordialement à vous.